Conversations de fille
Une soirée parmi tant d'autres. L&T nous ont invité à manger chez T hier soir. J'adore la maison des parents de T., on s'y sent bien, couleurs chaudes, air marin, bibelots et accessoires en tout genre, chapeaux de paille, mélange de style et de couleurs parfaitement mariés.
J'y suis allée avec M&L, second couple, et un troisième couple était invité que je nommerais D&G. Petit apéro, bon repas, malgré la fin de ma maladie l'ambiance était simple et agréable. Mais à la fin du repas, nous nous éclipsons entre filles pour fumer une cigarette dans le salon, et voilà que je sens d'avance que je vais être hors conversation. Ce sentiment est totalement frustrant, je le déteste, et pourtant si présent. On aura compris que j'étais de nouveau le nombre impair de la soirée, et je n'ai même pas le droit de le faire remarquer. Comme si les autres ne se rendent pas compte du malaise qui m'envahit dans ces situations. Bref je m'égare.
Conversation entre fille, qui part sur... le mariage. Bah voui, D étant agée d'une trentaine d'année, déjà divorcée, est en plein dans l'actualité de cet évènement courant. Mais L et M qui sont toutes deux plus jeunes que moi se sont prises au jeu, et la conversation est partie sur les mariages, les envies des unes et des autres, l'organisation de celui-ci, la signification qu'il représente pour nous, chères demoiselles. Mais ces jeunes filles étant toutes en couples (et persuadées d'être avec leur futur mari si jeunes), j'ai eu le droit à des descriptions de leurs relations, de leurs projets etc ... Autant préciser que je n'ai pas prononcé un mot. Surtout avec M qui ne nous en laisse jamais placé une.
Totalement frustrée de ne pouvopir participer à cette conversation, plus par sentiment d'y être exclue que par intérêt du sujet (car il faut bien le dire, pour moi mariage = dans très longtemps si jamais je me marie, ce qui en soit n'est même pas une volonté forte de ma part), je me suis sauvée discretement vers les garçons.
Et finalement, cette conversation de fille est tombée à pic. D et T se sont mis à parler voiture, déboires de jeunesse, et je me suis retrouvée avec L., en tête à tête, ce qui ne nous est pas arrivé depuis longtemps. Lui non plus n'avait pas l'air passionné par les sujets de conversations de la soirée, et fatigué par sa journée de travail. Nous avons donc trouvé enfoui dans les étagères de la maison de T un vieux jeux de Yam's. Et s'en ait suivi plusieurs parties endiablées avec des règles à moitié inventées entre deux vieux amis.
Car oui, L est mon meilleur ami, et un moment avec son meilleur ami, ça n'a pas de prix...
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